Jeudi 6 septembre 2012 - KASA Mix jour 3 - Arrivée au Kenshujo, Wachi, Oni Taiko
L'atmosphère dans les ryokan à la campagne me rend toujours contemplatrice. Le matin, au lieu de me dépêcher à aller me promener dans les environs, je suis restée dans la chambre à boire tranquillement mon thé quelques minutes, qui était encore chaud après avoir passé toute la nuit dans un thermos. Première constatation... il pleut. Deuxième constatation... des parapluies (fournis par le ryokan, comme il se doit) qui se promènent dans la campagne japonaise, c'est très joli. Troisième constatation... mes cochambreuses se lèvent tôt et sont loin d'être discrètes!
Finalement, je me suis décidée à aller me promener en solitaire. Dans la montagne, il y a des petits temples, des statues, et plein plein de minuscules grenouilles vertes qui se sauvent quand on marche. Je n'osais pas marcher trop vite de peur de les écraser!
Il y avait ce petit autel dans le bois, avec plein de statues à l'intérieur.
Plus haut, une très grande statue; et plein de toutes petites.
Et sur le chemin, une drôle de bâtisse remplie de statues, encore une fois.
Finalement, d'en haut, on avait une très belle vue sur les champs. Des kakis poussaient dans la montagne. Et... oui, il pleuvait.
Un autre très bon repas nous attendait pour déjeuner. Poisson grillé, oeuf poché, salade, natto, soupe, riz et pickles, avec, bien sûr, du thé (pas de café dans ce ryokan).
Le tout, bien sûr, en bonne compagnie!
Ensuite, nous avons pris l'autobus, sous la pluie, pour aller visiter Kodo Village, le local de répétition et le centre administratif de Kodo.
J'avais cru comprendre qu'on nous avait demandé de ne pas prendre de photos à l'intérieur, alors j'ai volé celles de Joe Small, qui datent de deux ans plus tôt. Les deux premières photos montrent l'intérieur de la bâtisse administrative, un ancien bâtiment de ferme qui a été agrandi et converti; et les deux suivantes montrent l'intérieur du local de répétition et les casiers où tous les bachi sont entreposés.
C'est dans ce local où une des troupes de Kodo nous a joué une pièce intitulée « Yui » qui a fait pleurer bien des gens. Assis par terre dans cet endroit reculé, avec en face de nous les meilleurs joueurs de taiko au monde, juste là, là, qui nous envoient toute leur énergie directement en pleine face... on ne pouvait pas faire autrement. Quel rush d'émotions! Je pensais... c'est ce que le taiko devrait toujours être. C'est pour ça qu'on fait ce qu'on fait.
Finalement, nous sommes rembarqués dans l'autobus pour une petite heure sous la pluie, encore une fois, jusqu'au Kenshujo (ou centre des apprentis).
Finalement, nous sommes rembarqués dans l'autobus pour une petite heure sous la pluie, encore une fois, jusqu'au Kenshujo (ou centre des apprentis).
Ils sont venus nous accueillir dehors avec des parapluies; nous avons laissé nous souliers à la porte, et nous sommes assis sur des tapis de sol, et ils ont joué et chanté et dansé pour nous, puis se sont présentés!
Et ensuite, nous avons fait une petite visite guidée des lieux (premier étage, les filles; deuxième étage, les gars).
Voici notre chambre! À droite, les futons et autres nécessaires pour dormir qui nous ont été fournis.
La grande salle était déjà prête pour le repas; les tapis étaient déroulés, les tables placées, le buffet mis en place. Dans la cuisine, tout le monde s'affairait à préparer le repas.
Premier regard sur les instruments.
Et enfin, nous avons eu droit à un repas! Je ne me rappelle plus très bien de ce que c'était... mais il y avait du riz (qu'ils font pousser eux-mêmes!), de la soupe, des légumes marinés, et un sauté avec de la viande, des oeufs et du melon amer. Pour dessert, des fruits apportés par Chie. C'était un peu inconfortable au début, vu qu'on a un peu de difficulté à communiquer mais on a quand même réussi à converser. Les gars sont vraiment jeunes et vraiment mignons! Ils sont super attentifs, à note service tout le temps, au point où c'en est gênant.
Les apprentis nous présentent le repas de la journée, puis Itadakimasu! (Qui veut dire, en gros, « Je reçois » (pas bon appétit comme ici!).
Ils nous ont présenté l'horaire du séjour et la répartition des tâches ménagères.
Nous avons eu notre premier atelier : Wachi Daiko, avec Fujimoto Yoshikazu! J'étais très heureuse de commencer par une pièce que je connaissais déjà, même si la version que nous avons apprise était légèrement différente. On a commencé par le kakegoe, puis on a joué la pièce sur des okedo, puis sur des gros taikos. Les apprentis étaient toujours super attentifs pour nous passer les bachi, nous encourager, et tout ça pendant 3h de temps!
Après l'atelier, nous avons eu un peu de temps libre pour prendre notre douche (douches communes, c'est une bonne chose qu'on soit passés à l'onsen avant), faire un peu de lavage (première photo, Valérie et Tokiko dans la salle de lavage) et écrire notre journal ;-) Les apprentis s'affairaient à préparer le souper.
Finalement, voici les tables de nouveau installées pour le souper, et les apprentis qui s'affairent à servir.
Et voici ce que nous avons mangé! De la soupe, et trois autres plats dont je ne me rappelle plus très bien. Tout était délicieux, mais un peu trop loin de ce à quoi nous étions habitués pour que je me rappelle bien de quoi il s'agissait.
Il y en a qui se sont bien amusés! Ici, si je me rappelle bien, la conversation portait sur la différence entre « kawaii » (mignon) et « kowai » (effrayant).
Nous avons fini cette journée bien remplie en allant assister à une pratique d'Oni Daiko des gens d'un village voisin, à laquelle les apprentis de Kodo sont invités. C'est une tradition où deux personnes masquées et costumées passent de maison en maison lors d'un festival pour apporter la bonne chance pour l'année à venir. Les deux démons font une danse traditionnelle; et c'est cette danse que les apprentis apprennent et à laquelle nous avons pu assister.
Évidemment, les apprentis en ont profité pour retourner dans la cuisine préparer les repas du lendemain.